Robert Sann Aung, du Myanmar, Asmaou Diallo, de République de Guinée et Ahmed Mansoor, des Émirats arabes unis, ont été nominés pour le Prix Martin Ennals pour les défenseur-e-s des droits humains 2015. M. Sann Aung, maintes fois emprisonné, a fourni une assistance juridique, ou simplement des conseils, souvent gratuitement, à ceux dont les droits ont été bafoués. Mme Diallo lutte pour que justice soit faite pour les crimes que l’armée guinéenne a commis lors de l’attaque contre des manifestant-e-s pacifiques le 28 septembre 2009. M. Mansoor œuvre contre les détentions arbitraires, les tortures ou encore le manque d’indépendance de la justice. Emprisonné en 2011 et libéré depuis, il est sous le coup d’une interdiction de voyage.

Le Prix Martin Ennals pour les défenseur-e-s des droits humains est une collaboration unique entre dix des plus importantes organisations mondiales des droits humains pour protéger les défenseur-e-s dans le monde entier. Le prix sera remis le 6 octobre lors d’une cérémonie organisée par la Ville de Genève, dans le cadre de la Semaine des droits humains de l’Université de Genève.

Plus d’informations

Les ONG TRIAL (Track Impunity Always) et l’Appel de Genève ont reçu en mars dernier, au cours d’une cérémonie au Musée de l’Ariana, la médaille «Genève reconnaissante», une distinction récompensant des organisations ou personnalités qui contribuent au rayonnement de Genève.
TRIAL a pour mission de mettre le droit au service des victimes de crimes graves (génocides, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, torture et disparitions forcées). Créé en 2002 à Genève, TRIAL est devenu une ONG internationale d’une trentaine de collaborateurs et collaboratrices soutenant des centaines de victimes dans leur quête de justice et réparations. Elle est devenue l’une des ONG reconnues dans la lutte contre l’impunité, notamment avec les dossiers des cas de violences sexuelles en Bosnie, de condamnations du Burundi, de la question des disparitions forcées au Népal et pour le Guatemala (cas Sperisen).
L’Appel de Genève, créé en 2000, vise à améliorer la protection des civils dans les nombreuses situations de conflits armés, en concentrant ses efforts lors de conflits internes et sur les groupes armés non étatiques, pour conclure des engagements pour un respect des normes internationales humanitaires. La DGVS soutient des programmes de ces deux organisations, notamment pour le programme de l’Appel de Genève de lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés et le travail de TRIAL de lutte contre l’impunité.

La FGC et la FEDEVACO mènent depuis plusieurs années une réflexion sur les liens existant entre “migration” et “développement”. De nombreux migrants participent ici, depuis Genève ou le canton de Vaud, au développement de leur pays dʼorigine. L’appui de la FGC permet de fournir les outils nécessaires aux associations de migrant-e-s pour suivre un projet et formuler des dossiers de demandes de financement En 2014, plus d’une vingtaine d’associations de migrants a participé à un cycle de formation portant sur la recherche de fonds et sur la gestion de projets. Le Prix Diaspora et développement valorise leur implication dans ce domaine. Cette année, la FGC et la FEDEVACO ont remis un prix d'une valeur de 5'000 CHF à l’association Femmes pour la planète.

La Ville de Genève fait partie, avec le Canton, des premières collectivités publiques genevoises à avoir financé le travail de l’association pour le développement de la production et de l’amélioration de la commercialisation d’une filière de produits à partir du beurre de karité. Femmes pour la Planète permet de soutenir deux groupements de femmes dans la région de Kédougou au Sénégal, notamment par des techniques simples pour faciliter le travail manuel souvent pénible, et pour améliorer la qualité des produits. La DGVS a donné un appui de CHF 10'000.- pour la première phase du projet en 2012, une deuxième phase du projet est en cours de réalisation, avec une contribution de 30'000.- en 2014 et 20'000.- en 2015.

Le site «FOCUS Détention» de l’Association Prévention torture - APT contient une analyse, un aperçu des normes internationales et régionales existanteset des conseils pratiques pour les organes de monitoring sur près de 40 sujets, tels que:

• Traitement (prohibition de la torture et des mauvais traitements, violence inter-détenus)
• Garanties (accès à un avocat, procédures de plaintes)
• Sûreté et discipline (fouilles corporelles, isolement, usage de la force)
• Conditions matérielles de détention (eau et nourriture)
• Accès aux soins de santé
• Contacts avec l’extérieur (visites de la famille, correspondance, accès aux ambassades).

Une attention particulière est donnée aux groupes de détenu-e-s qui font face à des risques accrus d’abus (femmes, enfants, personnes LGBT, personnes handicapées, migrant-e-s). En quelques clics, toute personne intéressée (universitaire, avocat, familles de détenus) peut avoir accès à une foule d’information par les critères de recherches.

Le site est pour l’instant en anglais, mais sera disponible d’ici fin juin dans sa version en français, grâce à une contribution de la Ville de Genève (Service des relations extérieures).

La publication annuelle de la DDC donne des informations précieuses pour savoir quels sont les projets de coopération et d’aide humanitaire en cours par pays et région (projets DDC, SECO, autres Départements, actions humanitaires). La brochure contient aussi des informations sur les actions des collectivités publiques locales (cantons et communes), ainsi que des principales ONG actives dans la coopération et l’aide humanitaire.
Les données publiées pour l’année 2013 confirment que le Canton et les communes genevoises sont les championnes de la solidarité en Suisse. L’aide aux pays en développement des communes genevoises représente le 55,2% de l’aide versée par toutes les communes suisses (sur un total de 240 communes suisses actives dansce domaine). On retrouve 7 communes genevoises parmi les 10 communes suisses ayant les contributions d’aide les plus élevées: La Ville de Genève (5,5 millions de frs), la Ville de Zurich (3,2 millions de frs), Carouge (889'000.-), Lancy (685'000.-), Meyrin (633'000.-), Vernier (503'000.-), Lausanne (489'000.-), Plan-Les-Ouates (411'000.-), Küssnacht (ZH) (340'000.-) et Onex (306'000.-).
La brochure est téléchargeable sur le site de la DDC.

L’édition du Rapport mondial de suivi sur l’éducation par l'UNESCO permet de faire le point sur les avancées dans ce domaine depuis 1999, mais aussi les obstacles à l’intégration des populations les plus vulnérables dans l’accès à l’éducation. Ce rapport cofinancé par la DDC donne des informations précieuses sur les axes définis comme prioritaires: Education et protection de la petite enfance, enseignement primaire universel, compétences des jeunes et des adultes, alphabétisation des adultes, parité et égalité entre les sexes, qualité de l’éducation.
Le verre à moitié vide ou à moitié plein? Certains progrès sont indéniables, 48 millions d’enfants de plus sont scolarisés dans le primaires, 38 pays dépensent plus pour l’éducation, les taux d’analphabétisme des adultes a nettement diminué.
D’autres points sont négatifs:
-    58 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés en école primaire, 63 millions d’adolescents ne sont pas scolarisés, 781 millions d’adultes ne savent ni lire ni écrire /dont 64% de femmes)
-    Des groupes marginalisés restent à l’écart de l’éducation de base (enfants dans des zones de conflit, handicapés, minorités ethniques, filles en zones rurales),
-    Freins à la scolarisation des filles, notamment les mariages précoces et forcés et les maternités à l’adolescence.
-    Les taux de scolarisation ne sont pas tout, car souvent la qualité de l’enseignement est trop sommaire, et les déperditions sont grandes, il y a pénuries d’enseignant-e-s formé-e-s et un manque de matériel pédagogique,
-    Il manque 22 milliards de dollars pour assurer l’éducation pour tous (soit l’équivalant de 4,5 jours de dépenses militaires annuelles dans le monde),

-    L’aide au développement consacrée à l’éducation et formation a baissé depuis 2010 (- 1,3 milliard de dollars).

La Suisse participe activement au processus intergouvernemental de l’ONU en vue de définir l’agenda de développement durable pour l’après 2015 (2016-2030), autour de 17 objectifs. En juillet 2015, la communauté internationale définira un nouveau cadre financier pour la mise en œuvre de cet agenda. En septembre 2015, les chefs d’Etat et de gouvernement adopteront le nouvel agenda de développement durable lors du Sommet de New York.
La séance du 8 mai 2015 à Berne, avec 150 participants,  a permis de faire un bilan intermédiaire, avec des représentant-e-s de l’administration fédérale, mais aussi de milieux universitaires, de la société civile et de représentants du monde politique et des milieux économiques. Cette séance fait partie du processus voulu par l’administration fédérale de  concertation avec la société civile.

Lire le compte-rendu de cette séance.

Afin de solidifier les liens unissant, depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs de l'Université de Genève à leurs homologues africains, le rectorat a lancé le Projet Afrique en 2012. Ce projet a pour but de renforcer les relations entre l'Université de Genève et plusieurs universités en Afrique au moyen d'accords pluri-facultaires. Ceux-ci favoriseront les échanges entre enseignants, chercheurs et étudiants. L’Université a réalisé un mapping pour recenser les compétences d’enseignant-e-s et de chercheurs sur le continent africain. Des rendez-vous réguliers sont organisés, dont les «midis de l’Afrique», pour réunir et mieux connaître les différentes équipes de recherche autour de l’Afrique, et donner des informations sur des projets précis.
Pour en savoir plus sur le projet global Afrique de l’Université de Genève et sur le rapport avec la liste des chercheurs de l’Université actifs en Afrique

L’ONU arrêtera en septembre la liste des Objectifs du développement durable (2016-2030) qui prendront le relais des Objectifs du millénaire pour le développement. La contribution de la culture à l’économie, la participation de toutes et tous à la vie culturelle et l’accès aux arts doivent être intégrés dans les politiques du développement. Les produits de la culture toutes formes confondus (la scène, les publications, les médias, le numérique, les festivals, etc.) sont aujourd’hui un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale, y compris le Sud: plus de 7% de croissance annuelle ces dernières années. Exemples: en Jamaïque, l’économie liée au droit d’auteur contribue pour plus de 5% au PIB, et souvent en faveur des couches les plus défavorisées. Et en Afrique du Sud, la culture, c’est plus de 100'000 emplois.
 
Dans le Nord de l’Equateur, un projet de Traditions pour Demain, via la Fédération Genevoise de Coopération et avec le soutien de la Ville de Genève, permet à des organisations autochtones de produire en espagnol et en kichua le journal mensuel «Wiñay Kawsay» et les émissions de télévision bilingues hebdomadaires «Bajo un mismo sol». Par-dessus les Andes, ces productions culturelles, tout en diffusant les savoirs et les traditions des peuples et minorités depuis la côte du Pacifique jusqu’au fond de l’Amazonie, contribuent à renforcer la dignité des communautés et le dialogue interculturel par une connaissance de l’autre.

Au Guatemala, l’ONG maya «Médecins aux pieds nus», toujours avec le soutien de la Ville via Traditions pour Demain, contribue au renforcement des savoirs venus des Anciens en psychothérapie post-conflit détenus par les tradipraticiens et les sages-femmes traditionnelles. Un processus de reconnaissance de cette «science» par les services de santé publique est mené parallèlement par l’ONG.

Dans le débat du post 2015, la société civile s’est aussi engagée pour la culture. Chacun-e peut encore y contribuer en signant la Déclaration pour l’inclusion de la culture dans les objectifs du développement durable.

La DGVS soutient également d’autres projets dans le domaine culturel, souvent lié à la promotion de la Paix: Ateliers théâtre à Thiès au Sénégal (compagnie des Cris avec l’engagement du metteur en scène Patrick Mohr) et dans la bande de Gaza (avec l’engagement du Directeur Hervé Loichemol), la Fondation Instrument pour la paix en Palestine (avec l’engagement de Metin Arditi et du Conservatoire de musique de Genève), un projet photographique au Cambodge par l’AIMF Association internationale des Maires francophones, l’association «Dance with me» en Cisjordanie, le concours littéraire «Prix Arditi-Sanbar Réconciliation et vérité» en Cisjordanie et Gaza, ou encore la restauration de documents endommagés en Haïti suite au tremblement de terre. La Ville soutient aussi, de manière complémentaire au Département de la culture et du sport, deux festivals de films: Filmar en América latina et le Festival international de films et forum pour les droits humains, avec un financement pour un total de 359'350.- en 2014, soit un peu plus du 6% de l’aide totale fournie par la Commune en matière de solidarité internationale.

La soirée de rencontre avec les associations subventionnées par la DGVS en septembre 2014 avait permis une entrée en matière sur l’approche genre dans la formulation et le suivi des projets de développement. L’atelier du 12 mars, organisé avec la Fédération Genevoise de Coopération avec l’appui de l’IHEID, a permis d’approfondir certains aspects. L’atelier animé par Dr Yvette Onibon Doubogan, enseignante chercheure à l’Université de Parakou au Bénin, a réuni une trentaine de personnes venant de 24 ONG (membres de la FGC ou organisation directement subventionnées par la DGVS). Cette formation a permis de clarifier les concepts et les variables d’analyse genre, de relever l’importance du diagnostic genre, et de donner quelques éléments concernant la budgétisation sensible au genre.

Compte rendu de l’atelier Genre, avec références bibliographiques et liens sur des sites internet de référence
Pour en savoir plus: Gender Tool Kit, manuel pratique de la DDC
Les fiches pratiques sont surtout destinées à aider les personnes qui travaillent sur le terrain à se poser les bonnes questions au bon moment, afin d'intégrer la perspective genre aux différentes étapes d'un programme de développement.

Sites internet de référence pour la thématique «Genre et développement» (recommandé par le Service Agenda 21 - Ville durable):
www.adequations.org
www.f3e.asso.fr
www.genreenaction.net
www.mondefemmes.be
www.afd.fr/home/projets_afd/genre

• Comment déposer une demande de financement pour un projet?
• La liste des derniers projets soutenus

Délais pour le dépôt d’une demande: fin juin 2015 (pour permettre un examen lors des séances d’attribution des financements de mi-septembre) ou début septembre (pour la séance de mi-novembre).

Pour contacter la Délégation Genève Ville Solidaire, merci d'utiliser l'adresse email suivante: secretariat.dgvs@ville-ge.ch. Vous pouvez également appeler Madame Ximena Puentes au 022 418 22 24 (tous les jours sauf les mardis) et Monsieur Gérard Perroulaz au 022 418 22 85 (tous les jours sauf les vendredis après-midis).